« Je pense que les peuples ont pris conscience du fait qu’ils avaient des intérêts communs et qu’il y avait des intérêts planétaires qui sont liés à l’existence de la terre, des intérêts que l’on pourrait appeler cosmologiques, dans la mesure où ils concernent le monde dans son ensemble ».
Pierre Bourdieu (1992)


jeudi 22 septembre 2016

écouter: Milena JAKŠIĆ, La traite des êtres humains en France. De la victime idéale à la victime coupable



écouter: Milena JAKŠIĆ, La traite des êtres humains en France. De la victime idéale à la victime coupable
Les Discussions du soir par Antoine Garapon, 22.09.2016

Milena JAKŠIĆ
La traite des êtres humains en France
De la victime idéale à la victime coupable
CNRS
2016

Présentation de l'éditeur
À partir d’une enquête menée auprès des magistrats, des avocats, des policiers et des associations en charge de l’identification et de la protection des victimes de la traite des êtres humains, Milena Jakšić interroge les non-dits d’un phénomène dont les pouvoirs publics peinent à prendre la mesure.
Alors que la traite fait l’objet d’une mobilisation importante depuis les années 2000, en France, seules quelques rares affaires sont portées devant les tribunaux. Et lorsque les forces institutionnelles et associatives qui s’intéressent a cette cause parviennent à donner une visibilité aux ≪ victimes de la traite ≫, celles-ci sont aussitôt l’objet de suspicion en tant que femmes immigrées ou prostituées.
Au croisement des études sur les questions sexuelles, les migrations internationales et la criminalité, cette étude solidement informée interroge le statut improbable de ≪ victime coupable ≫. Milena Jakšić parvient à montrer combien la figure de la victime est tributaire des contraintes et des tensions qui régissent la police, la justice ou le monde associatif. Une contribution majeure à la sociologie des figures de l’intolérable.

Sociologue, chargée de recherches au CNRS, Milena Jakšić est membre de l’Institut des sciences sociales du politique (ISP, Université Paris-Ouest Nanterre). Elle est spécialiste de la sociologie des pratiques judiciaires et des causes humanitaires.

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